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Apparition du symbole dans les rêves :

Gouttes qui tombent.

Julien : « J’ai vu la Mort, avec sa faux, une goutte est tombée de la lame… »

Nicolas : « Y a juste un stalactite et une goutte qui tombe du bout.. »

Bernard : « C’est un sexe d’homme, en verre ! Et des gouttes tombent et ruissellent.. »

Rémy : « C’est un cobra… et je vois une goutte de venin qui tombe sur l’enfant.. »

Maér’hen : « De l’œil du bébé une goutte tombe.. »

Carole : « .. Je suis dans la grotte… y a des escargots sur les murs… des gouttes d’eau tombent… »

Catherine : « C’est le désert… comment un escargot peut-il survivre là ? Tout à coup des gouttes d’eau tombent… »

Christiane : « Je remarque un gros escargot… et, là, un visage.. C’est curieux : ce visage a la forme d’une goutte !.. »

Christine : « C’est une coupe, en forme de V et des gouttelettes tombent de la coupe… »

Suzanne : « Je vois un masque avec un nez pointu et, de ce nez, je vois une grosse goutte qui tombe !…/… là, un robinet : une goutte tombe… si on tourne en sens inverse, il ne goutte pas !.. »

Fil – queue :

André : « C’est une chenille énorme, sur un fil… elle se demande si le fil va tenir sous son poids… il commence à osciller et, maintenant, c’est un escargot sur le fil !.. »

Dominique : « Un immense cerf-volant triangulaire… derrière y a un long fil, une longue queue et maintenant je vois un fusée qui crache du feu derrière, une longue trace.. »

Bernard : « L’ange s’en va en laissant un long fil derrière lui… Maintenant, c’est une libellule que je vois, qui vole avec un long fil derrière elle…/… Là, des hippopotames dans la boue… ils ont un ruban autour du cou qui traîne derrière eux.

Xavier : « Une cloche sonne… avec une longue ficelle à laquelle sont suspendus des paniers !… »

Rémy : « Des fils de toutes les couleurs…/… l’enfant tire sur le fil qui l’entraîne.. »

Maér’hen : « L’araignée monte sur elle, fait le tour de son cou… elle y attache un long fil noir.. »

Annie : « On se déplace à la vitesse de l’escargot… je suis sur sa coquille mais, en avançant, c’est comme si je laissais derrière moi toute la lourdeur de cette famille… une trace difficile à effacer… »

Christiane : « Une petite fille avec de longues nattes sur le dos, comme une traîne.. »

Gwénaëlle : « Je vois un homme dont la tête est tenue par un fil… et des mains coupent le fil !.. Là, c’est une fée-fleur… elle est suspendue par un fil qui vient d’un escargot… elle arrive à terre, coupe le fil, une autre fée sort du fil !.. »

Eléments résumés de traduction :

Les caractéristiques formelles de l’escargot constituent deux groupes distincts. La qualité de la traduction dépendra d’un repérage préalable de celles qui dominent dans le rêve soumis à l’étude.

Privé de pieds mais doté d’une surface stomacale fortement adhésive qui en tient lieu, le « gastéropode » peut se mouvoir avec une égale aisance sur les plans vertical ou horizontal. Mais ce mollusque rampant, qui affiche par là son attachement à la terre et manifeste une lenteur visqueuse de déplacement, expose aussi, par sa coquille, le plus puissant des symboles de la dynamique d’évolution : la spirale !
Par son muscle érectile et son aptitude à secréter une substance gluante, translucide, évocatrice du sperme, l’escargot peut prétendre figurer parmi les images substitutives du pénis. La « goutte » figure à la troisième place des associations relevées autour du symbole et pourrait bien se rapporter à la goutte de liquide lubrifiant produit par le membre viril en érection.
Faut-il considérer que l’escargot, privé de jambes comme l’hippocampe, la sirène ou la personne en fauteuil roulant exprime une difficulté d’ancrage au monde ? Faut-il voir dans sa puissante capacité d’adhésion au sol l’un des éléments d’une antinomie entre les valeurs de la terre et le besoin d’accomplissement « spirituel » symbolisé par la spirale ? S’il n’est pas aisé de répondre à ces questions, l’interprète du rêve sera bien inspiré de porter sa réflexion dans cette direction.

Il risquerait de s’écarter du sens juste s’il négligeait par ailleurs l’hypothèse d’une exposition d’un aspect sexuel de la problématique. On s’interrogera utilement encore sur la nature du « fil » qui prend la deuxième place parmi les associations. Le fil que l’on traîne pourrait légitimement orienter le regard vers une « trace » de culpabilité liée à la sexualité. (par ex. : masturbation).

La « trace » pourrait aussi être apparentée aux séquelles d’une interruption de grossesse. On ne peut éviter de se référer encore à l’expression « replié comme un escargot dans sa coquille » qui évoque l’attitude d’un psychologie prompte à se mettre hors de portée de la confrontation !