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Apparition du symbole dans les rêves :

Catherine : « … Une grosse corde rouge… je vois une piscine, vide… y a une échelle, debout dans cette piscine, plusieurs échelles même ! Mon fils, Nicolas, s’amuse.. Il va vers deux éléphants, un grand et un petit, sur la place, nous sommes tous les deux… il y a deux plaques collées, comme çà, sous mes pieds… je vois aussi deux affiches toutes blanches ! »

Caroline : « Mon grand père qui plonge tout habillé dans une piscine ! La piscine se vide de son eau… Le mot « angoisse » que je vois, écrit en lettres rouges, avec du sang, sur un mur blanc… des plongeurs qui sautent dans l’eau…
Je suis sur de la glace, habillée en blanc… on quitte cette blancheur et cette froideur… je vois là un point rouge, très gros et une piscine remplie de sang… on me force à me baigner… »

Élodie : « C’est une toute petite créature… elle plonge dans la piscine, c’est une piscine miniature… »

Cathy : « Des patineurs sur de la glace… et quelqu’un qui plonge de très, très haut dans cette piscine qui paraît petite de là- haut… »

Brigitte : « C’est un tout petit bassin, le carrelage est blanc… je plonge… il y a des boules rouges qui tournent à la surface de l’eau… j’ai plongé sous l’eau… au fond il y a un trou… je passe et je me retrouve sur la mer… sur une barque… j’étends mes deux bras et je cramponne les deux cotés de la barque… tout est immobile… le bateau glisse entre deux eaux.. »

Karine : « … Un bébé va se faire baptiser à l’eau rouge ! C’est pas forcément du sang… tout est blanc autour, propre mais froid, pas chaleureux… il manque la chaleur… la piscine s’est rétrécie… »

Jérôme : « … Je plonge dans le feu comme dans une piscine, ça ne brûle pas… je me retrouve dans un milieu liquide, en train de nager, au milieu des braises rouges ! »

Jean-Pierre : « … Villa avec une piscine… un homme se repose au bord de la piscine… impression de richesse, tranquillité, réussite, farniente… Là, une caravane… impression que tout est immobile et, en même temps, la caravane avance ! Le temps qu’on prend pour faire les choses…comme si on disposait de l’éternité pour chaque chose… je vois un lac aux eaux immobiles… une immobilité totale !.. »

Gilles : « c’est comme les piscines nucléaires qu’on met dans des espèces de puits… un éclairage très puissant… tout est froid là-dedans, même les bonshommes encagoulés dans leur scaphandres blancs… J’assiste à un carottage dans les glaces de l’antarctique… on introduit quelque chose bien sûr mais on va aussi chercher quelque chose… il y a de ça aussi dans l’acte d’amour !… je suis toujours enfermé dans cette piscine d’eau froide, c’est vraiment glacé… »

Eléments résumés de traduction :

Aux eaux « vivantes » que sont la rivière, la cascade, la mer, l’imaginaire oppose les eaux stagnantes, les eaux enfermées de la mare ou de l’étang. Si l’on prend cet axe de réflexion pour référence, on est tenté de ranger la piscine parmi les exposants des eaux prisonnières ! Dans ce groupe, la piscine s’affirme comme le seul élément artificiel, le plus souvent de forme rectangulaire, n’offrant rien de comparable à celles qui résultent des fantaisies de la nature. Cette approche laisse apparaître l’une des voies qui conduisent à la traduction du symbole.

La première association qui s’impose autour de la piscine est le chiffre 2, expressif de la dualité. Le rouge et le blanc, l’eau et le feu, viennent confirmer la contradiction psychologique majeure qui provoque l’intervention de cette image dans le rêve. Le blanc est réserve, retenue, innocence, stérilité. Le rouge est implication dans la vie, engagement, acceptation des joies et des blessures.

Avant toute autre signification, la piscine trahit l’hésitation du rêveur ou de la rêveuse à plonger ! Plonger dans l’eau, certes, mais surtout plonger dans son rôle de vivant, lâcher prise, s’affranchir de l’emprise tyrannique d’un mental précautionneux, prompt à construire des justifications pour masquer les peurs devant l’engagement. La piscine rétrécie, que le rêveur saisi d’effroi contemple du haut d’un plongeoir, traduit un rapport conflictuel entre un désir d’action, sur un plan précis et les représentations intellectuelles d’obstacles, paralysantes.

Le champ ou les champs, appel à l’expansivité, à l’avancée de l’être vers le « tout-possible » voisinent, dans les scénarios de REL, près de la piscine, avec des images expressives d’un espace restreint, rétréci.

Les piscines de la détente, lieux de confort et de joie, occupent, dans les rêves une place modeste. Elles trahissent le plus souvent une opposition entre les exigences du sur-moi et les appels du principe de plaisir. Il n’est pas difficile de supposer la superposition de ces différents plans exprimant des tendances contradictoires de l’être !