Ingrid : « … Je vois un escalier qui monte, en spirale… et, dans l’air, un fil horizontal… là, une série d’hippocampes, alignés, avec leur tête de cheval… des coccinelles qui montent et descendent sur une tige… un crocodile aussi, avec des piquants sur le dos… »
Florence : « ..; Une chenille qui se déplace à l’horizontale, avec des poils dessus… ça devient un hippocampe, couché… il se redresse, par la queue… Je me vois, petite fille et mon grand-père cloué sur son fauteuil roulant… »
Steven : « … Un sous-marin, noir et blanc… Là, c’est un hippocampe et je vois une petite fille en fauteuil roulant, en suspension dans le vide… un cheval aussi, en suspension dans l’espace.. »
Gilles : « … Un hérisson avec des épines… des barbelés… je vois une charrette avec des suppliciés dont on ne voit que le buste et la tête… un hippocampe qu’on pourrait monter comme un cheval mais c’est piquant !… Je vois aussi un squelette de dinosaure… un lutin assis sur un dolmen, les jambes dans le vide… »
Christiane : « … Là, j’ai vu un crocodile… puis une crevette blanche, d’un blanc blême et une sirène… et, c’est bizarre, un danseur russe, une jambe tendue, accroupi sur l’autre jambe, alternativement… Là, c’est un hippocampe, avec des épines sur le dos, des pointes… et une petite fille… »
Céline : « … Un hippocampe démesuré, il sort la tête hors de l’eau et tout le corps… il vole, avec les petites nageoires qu’il a… il monte de plus en plus haut… il est dans le ciel… j’ai une impression de légèreté, d’apesanteur… je m’élève… je vois un escalier en colimaçon, qui n’a ni début ni fin, suspendu dans le néant… je monte… »
Pierre : « … Un cheval lancé dans un galop surnaturel… il se dresse sur ses pattes… il est comme l’hippocampe d’Air-France… Je vois aussi de très hautes flèches de cathédrales… et une falaise très verticale… Il y a un immense éclair qui relie le ciel à la terre… il est descendu très bas, jusqu’à toucher la terre… la spiritualité me paraît indissociable de la réalisation sur la terre.. »
Isabelle : « … un hippocampe vient me guider… je monte sur un cheval blanc ailé, il s’envole… on arrive dans un autre monde !.. »
Christian (père décédé la semaine précédant la séance) : « .. J’ai franchi le tunnel, je suis dans un autre monde, très différent… les êtres ressemblent à des hippocampes… »
France : « … Je suis devenue un papillon, posé sur une antenne, j’ai une tête de cheval !.. Un peu une tête d’hippocampe, avec une queue en forme de trompe, comme un cor de chasse… ce cor émet des sons mais des sons inaudibles… Un escalier en colimaçon, que je monte jusqu’en haut, jusque dans l’espace.. »
Stéphane : « … Un oiseau mort… oui, il est mort !… je suis une petite fille… une silhouette noire me prend dans ses bras… c’est la Mort !… Il y a une farandole de gens morts… la farandole prend la forme d’un hippocampe ou d’un crocodile… on est dans l’espace infini… attirés vers la Voie lactée, vers la lune… »
Danielle (parlant de son mari obsédé par des conception religieuses intégristes) : « je le vois, contre la voiture, avec ses grandes jambes… et, justement, ses jambes et ses bras s’évanouissent, il devient comme un petit nain de Blanche-Neige, figé, mort… il est là, maintenant, comme un hippocampe… il ne ressemble pas à un hippocampe mais c’est comme s’il n’avait plus de jambes, comme s’il ne touchait pas terre ! Non, c’est un homme qui n’est pas posé sur la terre ! »
Eléments résumés de traduction :
Ce petit poisson offre l’image insolite d’un mini-dragon qui se serait équipé pour moitié au magasin des armures et pour l’autre moitié à celui des scaphandres de cosmonautes ! Il diffuse cette sensation de mystère qui se dégage des créatures que l’on suppose venues d’un autre monde.
L’Autre Monde ! C’est précisément dans cette direction qu’il faudra conduire la traduction lorsque apparaît l’hippocampe dans le rêve. La convergence des associations observées autour du symbole ne permet aucune hésitation : avant toute autre signification l’hippocampe est un puissant révélateur de l’angoisse métaphysique – La relation au mystère du devenir post-mortem est toujours présente en chaque personne mais inlassablement refoulée par un mental attaché au monde visible – Toute évocation de la mort et, particulièrement, le décès d’un proche réactive inévitablement cette angoisse existentielle. La disparition du fœtus au cours d’une interruption accidentelle ou volontaire de grossesse produit des effets de même nature.
La dynamique de l’imaginaire associe à l’hippocampe : la sirène, la personne privée de l’usage de ses jambes et d’autres images évocatrices du désir ou de la difficulté d’ancrage aux valeurs de la terre.
Devant une séquence de REL dans laquelle surgit l’hippocampe, l’interprète peut diriger avec assurance son investigation vers le rapport entretenu par le rêveur ou la rêveuse entre leur aspiration à la réalisation d’une relation harmonieuse au Mystère (spiritualité) et leur besoin d’accomplissement sur les plans concrets de la vie matérielle et sexuelle. Dans le plus grand nombre de situations, le traducteur obtiendra, sur cet axe de réflexion, les indices qui le conduiront au plus près d’une interprétation juste.[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]